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Quelques conseils pour ne pas «brûler» vos biens

17 septembre 2013


Tout propriétaire de biens immobiliers ressent de la difficulté à en estimer la valeur d'une façon objective. Les liens affectifs jouent – souvent inconsciemment – un rôle décisif dans ce processus car ils empêchent une évaluation neutre du bien qui en dévoile ses atouts ainsi que ses faiblesses.

La mise en vente ou en location d'un immeuble est néanmoins strictement liée à la détermination d'un prix qui correspond à sa valeur réelle mais qui puisse attirer – dans les meilleurs délais – l'attention du marché.

Le soutien et le conseil d'un expert sont essentiels afin de pouvoir atteindre cet objectif. Toute transaction et opération immobilière se déroule en suivant une feuille de route dont le point de départ est représenté par une estimation précise de la valeur de l'objet à traiter.

«J'aime la règle qui corrige l'émotion. J'aime l'émotion qui corrige la règle».  Georges Braque, peintre, sculpteur et graveur français, l'un des initiateurs du cubisme, a bien synthétisé – en quelques mots – la nécessité de fondre subjectivité et objectivité dans toutes nos actions et pensées.

Votre agent immobilier de confiance est censé vous mettre à disposition les connaissances et les expertises nécessaires afin que vous ne soyez pas gouvernés que par des liens affectifs. Cela dit, vous aurez néanmoins la possibilité de compléter son analyse tout en expliquant l'histoire du bien, les travaux qui ont été faits, en partageant des souvenirs, sans néanmoins oublier que votre objectif principal est de déterminer un prix qui correspond à la valeur marchande réelle de votre propriété. La collaboration avec votre agent vous aidera à trouver le juste équilibre entre émotions et règles évoqué par Georges Braque.   

N'oubliez pas que votre maison ou appartement plongera dans un océan d'annonces immobilières où les clients ont souvent des difficultés à trouver des repères. Quoique leur recherche soit guidée par une succession de critères, le prix restera néanmoins la principale référence dans leur essai de rédiger une première liste des biens à visiter. Une annonce publiée depuis six mois ou plus ne sera pas un atout apte à soutenir la vente de votre immeuble. Au contraire, il finira parmi les soi-disant biens « brûlés », c'est-à-dire les propriétés qui ont été mises en vente à un prix trop élevé et qui n'ont pas séduit le marché. Ce sont souvent des biens dont les propriétaires n'ont jamais été conseillés ou alors qu'ils avaient des attentes trop élevées.

Alors que la crise internationale a touché aussi le Grand Duché, les gens sont devenus de plus en plus sensibles même à de petites différences de prix. Compte tenu de ces dynamiques, vous pouvez bien comprendre que des estimations correctes et bien pondérées sont devenues la vraie quintessence de toute négociation et transaction immobilière. Nous avons presque naturellement envie de gérer les choses par nous-mêmes, mais dans le domaine de l'immobilier cela ne ferait que provoquer une perte de temps et conduire à un manque de résultats. 

Même si le bien à commercialiser est le reflet de toute une vie, vous devez vous concentrer exclusivement sur ses atouts objectifs, que ce soit la surface totale, la disponibilité d'un balcon ou d'un jardin, la qualité et/ou la mise à jour des installations, le système de chauffage, l'efficacité énergétique etc.

En rappelant encore une fois les mots de Georges Braque, l'évaluation faite par vos clients potentiels sera toujours gouvernée par des règles et il n'y aura aucune place pour les émotions.

Le premier contact établi, vous aurez certainement la possibilité de négocier un prix de vente qui puisse satisfaire vos attentes ainsi que celles de l'acquéreur. Sans avoir « brûlé » vos espoirs et vos énergies, mais tout en trouvant le juste équilibre entre vos émotions (légitimes) et les impitoyables règles du marché.       

 La rédaction